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Notice d'autorité
Théâtre de l'Égrégore
Collectivité

C'est dans le contexte de la Révolution tranquille qu'est fondé en 1959 le théâtre de l'Égrégore. La fondatrice et directrice artistique, Françoise Berd, s'associera au peintre Jean-Paul Mousseau, à Rolland Laroche, André Pagé et Gilbert Fournier, pour faire de cette troupe l'un des éléments les plus dynamiques de la vie artistique montréalaise de l'époque.

Considéré comme l'un des premiers théâtres professionnels d'avant-garde de la métropole, l'Égrégore sera une compagnie ouverte sur un théâtre universel et de qualité. Après Dostoïevsky, dont le texte Une femme douce marque ses débuts et lui vaudra le premier prix du Congrès du spectacle en 1960, l'Égrégore poursuit avec les pièces de Samuel Beckett, August Strinberg, Tenessee Williams, Anton Tchekhov, Alfred Jarry et Eugène Ionesco, entre autres. Dépouillement, stylisation et recherche de nouveaux moyens d'expression caractériseront ces productions qui attirent au fil des saisons un public de plus en plus large et diversifié. En parallèle à ses spectacles réguliers et une tournée européenne, la compagnie offrira aussi des soirées de poésie et de chansons dont certaines seront de véritables événements poétiques.

À partir de 1962, un débat s'amorce au sein de la direction de l'Égrégore concernant l'irreligion et le contenu de certains textes présentés. Malgré une menace de fermeture, le théâtre reste ouvert mais les tensions s'aggravent entre le Conseil d'administration, qui veut un répertoire plus populaire, et la fondatrice qui veut maintenir la vocation première de recherche et d'expérimentation. En 1965, Françoise Berd se retire de la compagnie qui cessera ses activités en 1966.

N.B. : le texte précédent a été rédigé à partir des documents contenus dans le fonds d’archives en notre possession et ne constitue pas une histoire administrative complète de l’organisme créateur du fonds.